Calibra Bio

Dans une étude clinique, les propriétés de manipulation ainsi que le temps de travail et de prise du ciment Calibra Bio ont été favorables pendant la cimentation.^1,3 Les investigateurs ont été attirés par la facilité de retrait du ciment en un ou quelques morceaux, sans avoir à précipiter le nettoyage. Au total, 38 couronnes et ponts ont été scellés sur des préparations rétentives de 43 dents vitales et non vitales. Lors du rappel après trois ans, aucune perte de rétention, carie secondaire ou décoloration marginale n’a été constatée. L’intégrité marginale de toutes les restaurations a été jugée excellente. En outre, aucune inflammation gingivale ou hypersensibilité n’a été signalée.

Lorsque la poudre est mélangée avec le liquide dans un mélangeur/triturateur de capsule, les réactions chimiques résultantes de l’aluminate de calcium et du verre ionomère réactif forment un ciment biocompatible. La réaction de prise du ciment Calibra Bio suit approximativement deux réactions acido-basiques différentes :

1. Réaction du verre ionomère de l’acide polyacrylique avec le verre réactif basique
2. Hydratation de l’AC entraînant la précipitation de cristaux – katoïte et gibbsite

Les deux réactions se déroulent simultanément et ne peuvent pas être considérées individuellement en réalité, car elles sont liées et s’influencent mutuellement, par exemple en raison des effets du pH et de la libération initiale d’ions.

Outre la réaction de prise bien connue du verre ionomère, l’hydratation de l’AC joue un rôle clé, car plusieurs des propriétés bénéfiques des ciments Calibra Bio sont basées sur ce processus. L’hydratation commence lorsque le CA entre en contact avec l’eau et commence à se dissoudre dans la phase liquide, formant Ca²+, Al(OH)₄ et OH-ions (période de dissolution). La dissolution de CA s’accompagne de la précipitation de petites quantités d’AH₃-gel méta-stable amorphe et d’autres hydrates. À un certain moment, la concentration de Ca²+ et le rapport Ca²+/Al(OH)₄ sont suffisants pour mener à la croissance des noyaux. Au cours de cette période, la solution commence à s’épaissir et devient basique en raison de l’excès d’ions OH (période de nucléation). À la fin de la période de nucléation, la précipitation massive commence (période de précipitation en vrac), suivie par la transformation des hydrates méta-stables en minéraux thermodynamiquement stables, la katoïte. (Ca₃[Al(OH)₄]2(OH)₄) et en gibbsite(Al(OH)3) (période de précipitation/dissolution simultanée continue). Le processus d’hydratation se poursuit jusqu’à ce que la totalité de l’AC ou de l’eau soit consommée.

Pendant la période de dissolution, la partie CA du ciment Calibra Bio se dissout dans la phase liquide et la solution ionique qui en résulte pénètre les imperfections de la paroi dentaire. Les hydrates émergents précipiteront sur les noyaux préexistants et les particules de remplissage sur la paroi de la dent. Au cours de ce processus, les irrégularités de la surface sont comblées par les hydrates de CA émergents, ce qui permet au ciment Calibra Bio de s’adapter harmonieusement à la structure de la dent.

Le principal minéral de l’émail et de la dentine des dents humaines est l’hydroxyapatite (HA), qui est un phosphate de calcium cristallin (Ca₁₀(PO₄)₆(OH)₂). La formation d’une couche d’HA se produit le long des bords de la préparation où le ciment Calibra Bio est en contact direct avec l’environnement buccal. La couche supplémentaire d’HA contribue à un excellent joint marginal et améliore l’intégrité de la restauration. La réaction de formation de l’AH est causée par la libération d’ions du ciment (Ca²⁺ , OH-) en combinaison avec les ions phosphate de la salive, mais elle se produit également lorsque la katoïte (produit de l’hydratation du CA) entre en contact avec le liquide corporel. La croissance de l’AH ralentit avec l’épaisseur de la couche et s’arrêtera à un certain moment lorsque plus aucun Ca²⁺/OHions ne diffusera à travers la couche existante. Si la couche d’HA est retirée ou endommagée et qu’une quantité suffisante d’ions est à nouveau disponible, un nouvel HA se forme et précipite. Par conséquent, la couche d’HA peut être considérée comme une couche auto-réparatrice.